Article du journal de Saône et Loire, 22 avril 2012
Une robe rose pâle et des bulles fines et persistantes pour cette cuvée de crémant toute en fraîcheur, issue de l’assemblage de 90 % de pinot noir et de 10 % de chardonnay, à réserver à un dessert aux fruits rouges peu sucré, ou à un apéritif original.
Ce classique du bouzeron se révèle très réussi. Il est habillé d’une robe jaune pâle, et exhale des arômes intenses de citron et de fleurs blanches. Bon équilibre en bouche, avec une finale tendue par la vivacité. Typé.
Ce montagny est presque une rareté, car il y a dans l’appellation plus de premiers crus que de simples « villages ». Issu d’un lieu-dit à la sortie de Buxy, et élevé en cuves, il est marqué par une fermeté minérale qui appelle les fruits de mer. Son nez réservé incite à patienter quelques mois pour saisir son apogée. Il se conservera alors trois ou quatre ans.
Mercurey produit (en petite quantité) de superbes blancs, comme cette cuvée issue d’une parcelle très calcaire sur la commune de Saint-Martin-sous-Montaigu. Doré à reflets verts, il offre des arômes intenses de pêche, d’agrumes, de noisette et de brioche. Frais, gourmand et bien équilibré, il est aussi discrètement marqué par son élevage de 17 mois en fûts.
Il n’est pas issu d’un grand terroir mais sa franchise, son nez de fruits rouges frais et sa structure carrée en feront un parfait compagnon des déjeuners d’été (en 2012 ou plus tard, car ses tanins sont encore fermes). C’est aussi un 2009, avec les qualités de ce millésime mûr (13°5 à la vendange). Et regardez le prix…
Archétypique des rullys, avec sa robe rubis légère et brillante, ses arômes mêlant les notes d’élevage et les fruits rouges, et sa structure délicate. La souplesse et le croquant l’emportent sur la puissance, dans un ensemble dédié aux amateurs de vins « féminins ».
Le « Champ Lalot », terroir précoce au nord de l’appellation, a été élevé au rang de premier cru en 2011, mais ce 2010 en possède les attributs : équilibre, tanins fins, fruité bien dégagé. Récolte manuelle, cuvaison de trois semaines et élevage de 12 mois en fûts, dont 30 % de fûts neufs.
Un « simple » villages, mais quel villages ! Robe sombre, nez mûr mêlant des arômes boisés et de fruits noirs et structure solide assise sur des tanins fermes. Avec une cuvaison longue et des pigeages deux fois par jour, le vinificateur s’est placé dans une optique de garde. On peut effectivement l’attendre…
Pour cette sélection, ce sont 320 échantillons de 67 maisons différentes qui ont été présentés. 120 ont été retenus et sont à la vente jusqu’à l’automne prochain.